Une présentation réussie, c’est à dire fluide et efficace peut faire la différence entre une adhésion enthousiaste et une collaboration hésitante. Vous rêvez d’améliorer vos prises de parole en public ou lors de séances avec vos collègues ? Vous êtes au bon endroit !
Dans cet article, nous vous proposons 6 clés essentielles pour arriver à bon port. Cette série d’astuces bénéficiera à votre vie professionnelle et, par ricochet, à votre vie personnelle. En vous exerçant, ces éléments vous permettront d’attirer les talents dont vous avez besoin pour vos projets.
1. L’importance du non-verbal personnel dans une présentation
Au moment d’accueillir votre public, soyez hospitalier et établissez un contact visuel amical. Ce regard sera accompagné d’un mot si possible personnalisé et d’un geste calme de la main, invitant à prendre place. Eh oui, vous n’êtes pas au carrefour en train de faire la circulation !
Avant même de parler, soyez attentifs à votre audience. L’attitude des personnes présentes peut vous renseigner sur leur état d’esprit. Observez-bien : se tiennent-ils droits, signe d’intérêt ou bien sont-ils voûtés, indice de démotivation ? Sont-ils dans une position d’ouverture ? Nous entendons par là, aucuns membres, bras ou jambes, croisés.
Le contact visuel est-il bon ? Ou bien leurs pupilles fuient-elles, telles des souris face à un chat ? Veillez à ce qu’ils soient bien installés et disposés à vous entendre avant de prendre la parole. Puis, par votre silence, appelez celui de l’assemblée. Ressentez votre public, faites appel à votre empathie. Ancrez-vous bien. Vous commencerez ainsi à parler de manière plus sereine.
Intelligence émotionnelle
Autorisez-vous à communiquer vos émotions, car ils les ressentiront de toute façon. Dans la même veine, votre parole reflétera, autant que possible, votre état intérieur ; ceci pour gagner en authenticité. En apparaissant sincère, un lien d’empathie se tissera avec les gens, qui se reconnaîtront facilement en vous.
La forme compte tout autant que le fond. Un discours simple, prononcé par un orateur énergique, aura plus d’impact qu’une déclaration bien écrite récitée sans conviction. Pour gagner en dynamisme, pensez à faire le plein d’heures de sommeil la nuit précédente, tenez vous droit et respirez bien.
L’expression du visage des personnes présentes est un bon indice pour vous indiquer une mécompréhension ou un ennui.
Le silence est parfois nécessaire à la réflexion. Accordez-vous quelques secondes au moment opportun, afin de bien assimiler les remarques ou de préparer votre réponse. Cela démontre aussi du respect pour les propos de votre interlocuteur.
Savoir doser la quantité de mots prononcés est appréciable. Plus de paroles n’est pas forcément mieux.
2. Savoir s’adapter à son public, la clé du succès
Adapter le vocabulaire que vous employez vous permet de maintenir votre audience éveillée. Nous avons déjà tous assisté à un cours ou à une présentation, dans laquelle une personne emploie des mots que nous ne connaissons pas. Cela s’appelle « jargonner » et nous mène directement auprès marchand de sable. Dans ce cas, il est difficile de comprendre la totalité du message. Une adaptation des termes est donc souhaitable. Pensez à vous exprimer différemment, selon que vous vous adressez à un expert ou à un novice.
Une idée peut être expliquée de différentes manières. Dans la vidéo en lien, un scientifique explique une notion à plusieurs profils de personnes (enfant, adolescent, étudiant, chercheur). Il démontre alors qu’un concept, même complexe, peut être saisi par beaucoup de personnes, à condition d’être présenté avec un champ lexical adapté.
La politesse est fondamentale. Un interlocuteur froissé par votre attitude ou discours aura plus de difficultés à écouter, car il passera un moment à digérer l’offense et risque de réagir avec emportement. C’est pourquoi, il est crucial de choisir des mots à la connotation adéquate. Par conséquent, vous emploierez tantôt l’expression « on s’en fout », tantôt l’expression « je pense que c’est mineur ».
3. Allez à l’essentiel
Mettez l’accent sur les points les plus importants. Ils serviront de points de repère pour vos auditeurs. Tous les éléments d’un exposé n’ont pas la même priorité. Certains sont primordiaux et d’autres sont seulement secondaires.
De plus, la concision est votre amie, car elle vous évitera la dilution du message. Le cœur de vos propos apparaîtra de manière plus saillante. L’effet produit par votre discours sera renforcé. À l’inverse, si vous êtes prolixe, la confusion pourrait prendre place.
Même si cela peut sembler contradictoire, aller à l’essentiel n’exclut pas une explication détaillée de votre sujet. Une certaine discipline est nécessaire pour que vos propos soient épurés.
Afin de vous aider dans ce sens et avant de vous exprimer, passez vos pensées au tamis de ces questions : quel est le but recherché ? Quelles idées voulez-vous faire passer ? Quels aspects d’un projet sont capitaux pour la compréhension de celui-ci ? Quelles actions espérez-vous voir naître de la part de vos collègues ? En matière d’exemples, deux ou trois suffisent.
4. Être clair
Le physicien américain de renom Richard Feynman relate l’anecdote qui suit. Alors qu’il lisait un article de sociologie et n’y comprenait rien, il décida de sélectionner une phrase, afin de l’analyser, pour saisir de quoi il s’agissait. Au hasard, il choisit la formule suivante : « Le membre individuel de la communauté sociale reçoit souvent ses informations via des chaînes visuelles et symboliques ». Après quelques instants, il se rendit compte qu’elle voulait tout simplement dire : « Les gens lisent » !
En conclusion, dire des choses en trop de mots et de manière difficile à comprendre est à éviter. Moins vous demanderez d’effort à vos interlocuteurs, plus il sera facile de conserver leur attention et leur intérêt.
Cohérence entre le concept et l’expression
Dans le même esprit, Nicolas Boileau disait déjà au 17ème siècle « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire arrivent aisément ».
Les humains ont tendance à supposer inconsciemment que les personnes à qui ils s’adressent ont les mêmes connaissances qu’eux, alors qu’il n’en est rien. En psychologie, ce phénomène s’appelle « la malédiction de la connaissance ». D’où l’importance d’être pédagogue et capable d’expliquer une idée simplement. Par exemple, chez Digitalizers, lors de la dernière présentation sur les algorithmes, l’orateur a décortiqué pour nous chacun des concepts, dont l’article en lien reprend cette idée de simplification.
5. Soyez structuré
Il est déroutant de suivre un discours décousu, dans lequel l’intervenant revient en arrière, ou donne des exemples relatifs aux propos passés. Le public se sentira perdu, tel le petit poucet, dans la structure du raisonnement logique. Ainsi, rassemblez ce qui va ensemble et procédez étape par étape, caillou blanc par caillou blanc. Ayez un fil rouge que vous suivez.
Un modèle simple et ô combien efficace à l’écrit, consiste à consacrer un paragraphe à une idée ; celui-ci est transposable à l’oral. Posez la première idée, donner votre argument pour celle-ci et fournissez un exemple. Puis passez à la seconde et ainsi de suite.
Les digressions, parfois nécessaires, restent périlleuses. Gardez le cap et si vous devez quand même faire un détour, signalez-le. Cela permettra aux personnes présentes de vous suivre et de mieux comprendre la démarche.
6. La gestion du temps
Le temps est une dimension fondamentale de la communication. 3 axes comptent :
Premièrement, choisissez le bon moment pour communiquer. Pour faire un parallèle avec l’humour, un trait d’esprit peut faire rire plusieurs personnes à un instant précis, mais n’en faire rire aucune, s’il est fait quelques secondes plus tard. Par conséquent, énoncer la bonne parole au bon moment est un atout.
Ensuite, le débit de parole doit s’adapter au niveau de complexité du discours et s’ajuster au degré de compréhension de l’assemblée. Au fur et à mesure, assurez-vous que votre message atteint sa cible, soit d’une manière explicite, soit en observant l’attitude de votre public.
Quand un collègue montre des signes d’endormissement, c’est qu’il est temps d’ajuster la cadence. Allez de l’avant quand vous constatez que tout le monde comprend et ralentissez quand vous avez la sensation d’en avoir égaré quelques-uns en route.
Enfin, pour être en harmonie avec votre programme, préparez des jalons temporels. Ils vous permettront d’arriver à bon port et de garder un rythme. Votre chronomètre de téléphone peut s’avérer utile.
C’est possible !
En conclusion de cet humble partage de conseils, nous sommes conscients qu’il semble un peu difficile de retenir tous ces points et d’élargir votre perception malgré un certain niveau de stress à l’approche de votre élocution. En amont, la préparation et la maîtrise de votre sujet sont des indispensables pour mener à bien votre intervention avec sourire et sérénité.
Auteurs
Julien Belhassen In/JulienBelhassen
& Sophie Rinieri In/SophieRinieri
Références et pour aller plus loin
20 Good Communicator Characteristics | Indeed.com
How to Be an Effective Communicator in 7 Easy Steps | Walden University
Strategies to Become an Effective Communicator – Glassdoor Career Guides
Computer Scientist Explains One Concept in 5 Levels of Difficulty | WIRED – YouTube
Google: comment positionner mon site au top des résultats ? • Digitalizers